Ce lundi soir, 25 juin 2018, au conseil communal de Waterloo, était soumis au vote le point deux de l’ordre du jour: « modifications de voiries liées au projet de construction de la nouvelle gare RER ».

Le nouveau projet de la gare a fait l’objet d’une enquête publique en avril dernier, ce qui a permis au service de l’urbanisme de collecter les remarques des Waterlootois concernant ce projet de nouvelle gare.

Ecolo a d’ailleurs réagi en nombre durant cette enquête pour dénoncer, notamment, le manque total d’étude de mobilité autour de la gare réalisé par Infrabel pour l’élaboration des plans. Ainsi, le passage sous les voies, aujourd’hui passage important qui relie le Chenois et le centre de Waterloo, serait demain rallongé de 500m pour les vélos (ceci n’est qu’un exemple représentatif du manque de vision globale de l’implantation de la gare).

Les nombreuses remarques ont ensuite été débattues lors de la commission mobilité durant laquelle l’échevin de la mobilité, Monsieur Cédric Tumelaire a reconnu que ce projet était en effet mal étudié.

Malgré les remarques des Waterlootois et de la commune, Infrabel n’a pas encore changé ses plans initiaux, et n’a donc pas intégré dans sa réflexion et dans son projet la mobilité générale dans et autour de la gare.

Cependant, cela n’a pas empêché la Bourgmestre et le Collège de soumettre, au vote par Conseil Communal ce lundi, les modifications de voiries nécessaires à ce projet.

Ecolo, de manière retenue, a exprimé encore une fois son étonnement quant à l’empressement qu’a Madame Reuter de faire passer ce point au Conseil Communal (le RER n’étant pas attendu avant 2025 à Waterloo) et a aussi évoqué les éventuelles pressions subies pour ne pas ralentir l’octroi du permis. Ecolo a une fois de plus souligné l’importance de ce passage sur la mobilité douce inter-quartier.

Madame Reuter s’est alors justifiée : si on voulait un jour voir le RER à Waterloo, il fallait faire avancer le projet rapidement. Elle n’a pas du tout mentionné les remarques des Waterlootois et la défense du passage aisé sous voie qui est aujourd’hui menacé.

Ecolo a donc voté contre ce point et dénonce un conflit d’intérêt dans le chef de Madame Reuter, devant à la fois défendre les intérêts des Waterlootois d’une part, et les intérêts d’Infrabel, dont elle est membre du Conseil d’Administration, d’autre part. Nous pensions que cette prise de poste par Madame Reuter aurait justement permis de concilier les deux visions. Au vu du la non prise en compte des résultats de l’enquête publique, et notamment de l’importance du passage sous la gare par Madame Reuter, Ecolo doute maintenant quant à son objectivité dans ce dossier. Etant donné le mandat d’administrateur de Mme Reuter dans le CA d’Infrabel, nous aurions souhaité que Madame la Bourgmestre fasse un pas de côté et laisse son échevin de l’urbanisme présenter et défendre ce point.

Ecolo est évidemment en faveur de l’arrivée du RER à Waterloo, mais pas au détriment de la mobilité dans et autour de la gare. En effet, refuser de voter ces modifications de voiries ce lundi aurait signifié à Infrabel de revoir sa copie, et de remettre le projet à l’étude.

Nous proposons à ce propos de considérer le passage sous voies comme une voirie à part entière, reliant 2 quartiers de Waterloo, exclusivement pour les piétons et les cyclistes. Il faut l’étudier dans le cadre de l’accès à la gare et aux quais, mais aussi et surtout comme un axe important pour la mobilité inter-quartiers des prochaines décennies.

Nous espérons que la majorité MR pourra nous rejoindre sur ce point et que notre bourgmestre mettra un point d’honneur à convaincre Infrabel du bien-fondé de nos arguments.

Ecolo ne peut qu’alerter les citoyens de Waterloo et espérer qu’ils ouvrent les yeux sur ce qui se passe à la tête de la commune. Il est donc grand temps d’apporter une alternance et d’offrir une gouvernance juste, transparente et participative qui défend réellement l’intérêt des Waterlootois, comme nous le proposons dans notre programme.