Ecolo Waterloo est intervenu sur le point 11 de l’ordre du jour du conseil communal:
« Cellule commandes publiques – Secrétariat des échevins – Création d’une plateforme dédiée à la participation citoyenne – Années 2019 à 2023 – Choix du mode de passation et fixation des conditions du marché.

Mise en place d’une plate-forme électronique de type « réseau social » permettant des échanges entre citoyens et, éventuellement, une communication avec les autorités communales. »

Voici la réponse d’Ecolo:
Nous tenions tout d’abord à réaffirmer notre soutien à toute avancée sur la participation citoyenne que ce soit en terme de démocratie participative, de transition écologique et solidaire ou de soutien social. Il s’agit bien ici d’un thème central de la politique que mène Ecolo.
Nous sommes néanmoins surpris par le contenu de ce marché public.
Premièrement, la formulation des besoins semble indiquer que la commune souhaite mettre à disposition de la population un nouveau réseau social local qui lui permettrait de dialoguer entre elle mais aussi avec les autorités communales. Nous ne sommes pas contre l’idée, mais nous doutons de la pertinence d’un tel besoin dans notre commune. Les citoyens actifs aujourd’hui n’ont pas attendu cela pour mettre en place leur communication, les outils existant remplissant déjà une grande partie de leur besoin: Facebook, WhatsApp, mailing list…..
Ou alors s’agit-il de mettre en place un outil de communication de la commune vers les citoyens? Là encore, n’y aura-t’il pas redondance avec ce qui existe déjà?
Deuxièmement, au vu de la rédaction des besoins de l’outil, qui tient en une page A4, nous avons l’impression que soit les besoins n’ont clairement pas été étudiés, soit la solution que l’on cherche existe déjà et que nous connaissons déjà le soumissionnaire gagnant. Dans tous les casles besoins tels que superficiellement décrits dans ce marché public sont insuffisants pour qu’un fournisseur puisse remettre une offre chiffrée
Troisièmement, le budget alloué à ce marché est soit incroyablement petit, soit incroyablement grand. L’adéquation entre les besoins réels des citoyens et/ou la commune et l’outil souhaité étant inquantifiable en l’état.  Nous craignons donc, soit que le projet manque ses objectifs car trop peu de budget disponible, et que cet argent soit dépensé pour rien, soit qu’on essaie de réinventer la roue sans aucune garantie d’adhésion de la population à ce nouvel outil.
Quatrièmement, il est dommage de ne pas avoir pu débattre de ce point en commission de la citoyenneté avant de passer le marché. J’ai pu m’entretenir avec Janusz, président de cette commission, qui m’a garanti que la solution n’était pas encore fixée, ni les besoins d’ailleurs et que nous en discuterions durant la première commission qui se tiendra bientôt. Mais pourquoi mettre alors ce marché public maintenant à l’ordre du jour?
Enfin, nous avions cru comprendre que le budget de 100 000 euros inscrit au budget 2019 serait en grande partie alloué, comme cela se fait partout ailleurs, au financement de projets citoyens de la commune à fin de les soutenir dans leurs initiatives. Avons-nous bien compris cela?
Si cela est le cas, il n’est nul besoin de développer une solution couteuse. Une des plateformes existantes les plus chères, permettant l’appel à projet citoyen et le vote des habitants, coute entre 500 et 1000 euros par mois. En considérant qu’une campagne de projets s’étale sur 2 mois,  soit 2000€ par an, nous pourrions garantir 17 ans de fonctionnement avec le seul budget de ce marché public, sans manger une grande partie du budget cette année, et ainsi le mettre à disposition des projets citoyens qui en ont grandement besoin.
Et en conclusion, nous demandons d’abord le retrait de ce point du vote, pour en discuter d’abord en commission, et qu’à défaut, nous voterons contre.